JE TRAVAILLE !!!
Dendrobates azureus
Les dendrobatidés
Ce sont
des petites anoures diurnes de l'Amérique tropicale répartis
dans les genres suivant : Colostehus, Phyllobates, Dendrabates, Epipedobates
et Minyobates.
Les Colostethus, à la couleur brune, sont petits et sans sécrétion
cutanée de type alcaoïde.
On trouve chez 5 espèces des batrachotoxines, Phyllobates : P. bicolor, P. aurotaenia et P. terribilis du Choco, dans le nord-ouest de la Colombie, P. lugubris du Panama et P. Vittatus du Costa-Rica.
Phyllobate
vittatus
Sous l'effet
des batrahotoxines, les cellules nerveuses ne peuvent plus transmettre de
potentiels d'action et les cellules musculaires restent contractées.
Il s'ensuit chez les animaux intoxiqués une arythmie, une fibrillation
et un arrêt du cur ; cette action serait très proche de
celle des venins de scorpions.
Pour exemple : la dose minimale létale pour une souris de 20g est de
0.05mg de batrachotoxine-homobatrachotoxine, en injection sous-cutanée.
Phyllobate
terribilis
Comme
la phyllobate terrible a en moyenne 1100 mg de ces toxines, il a la capacité
de tuer 20 000 souris !!! Il a environ 27 fois plus de toxines que le petit
phyllobate aurotaenia.
Ce venin, s'il passait dans le sang, serait fatal à un homme.
Donc les 5 espèces de Phyllobates citées ci-dessus doivent être
manipulées avec beaucoup de précaution, jamais avec les mains
nues mais avec des gants.
Dans les régions du Rio San Juan (département du Choco et du
Risraldo), les Indiens Nonama Choco, Embera Choco et Cuna se servent des sécrétions
cutanées des phyllobates (bicolor, terribilis et aurotaenia) comme
poison pour les flèches de leur sarbacane. Ce poison est réputé
efficace contre une large variété d'animaux, y compris les grands
tels que le jaguar, cerf, ours, et l'homme.
Auratus
bleuea
Les dendrobates,
épipédobates et minyobates (environ 50 espèces) ne sont
pas aussi dangereuses que les phyllobates et peuvent être manipulées
à mains nues mais il ne faut pas se frotter les yeux. Si on a des traces
de cicatrices aux mains, on a parfois des sensations de brûlure.
Un type de toxine (pumiliotoxine A), trouvée d'abord chez le dendrobate
pumilio, a peut-être un avenir thérapeutique car elle paraît
agir sur le transfert du calcium et a une action tonique sur les muscles .
En conclusion,
les amphibiens ne sont pas des animaux véritablement dangereux pour
l'homme et, à part les 5 espèces de phyllobates, on peut les
toucher sans crainte. La manipulation répétée de certaines
espèces peut tout au plus provoquer quelques démangeaisons,
de légères enflures, des sensations de brûlure ou de picotements
à la place de cicatrices, éraflures et boutons dus à
des piqûres d'insectes comme les moustiques. Il faut se méfier
des quelques espèces qui ont une sécrétion cutanée
abondante dès qu'on les touche ou quand elles adoptent une position
de défense.
Ainsi la sécrétion collante de la rainette réticulaire
d'Amérique tropicale, y compris de Guyane, (Phrynohias venulosa) provoque
des démangeaisons et une enflure de la peau quand on en manipule plusieurs.
Il ne faut pas se frotter les yeux après avoir touché un amphibien,
du venin affleurant sur leur peau déclenche une irritation des yeux.
La plupart des accidents graves causés par le venin de batracien sont
dus à une ingestion d'adultes ou d'ufs, le venin traverse les
muqueuses fines de la bouche et pénètre dans le sang.
Alors
que le venin de plusieurs amphibiens est plus puissant que celui de beaucoup
de serpents, l'absence d'appareil d'inoculation leur ôte cette possibilité
d'être un danger pour l'homme. Seules, les 5 espèces de phyllobates
sont redoutables, des traces de venin passant dans le sang, à travers
la peau, peuvent être très nocives.
Dendrobates auratus
Dendrobates tinctorius
Dendrobates tinctorius
Dendrobates galactonotus
hyla leucophyllata
Ces
quelques photos sont des extraits du magnifique site de Jordi VASQUEZ http://phrynohyas.free.fr/page_des_sommaires.htm
ainsi que du site de vente en ligne SAVHANA