site de Gérard "pêchemag"


Il n'est pas nécessaire d'imaginer mille et une technique pour venir à bout d'une payara
ou d'un silure, un moulinet du type Nautil chargé d'un 60/100 voir plus nous permet d'espérer un minimum de casse . Avec un tel équipement nous avons pris quelques Payaras de 10 kg . Les plus grosses se sont décrochées en combat , ou ont pulvérisées notre fil, ou ont vidées le moulinet . David mon compagnon du moment pense qu'il s'agit de poisson de 15 à 20 kg . mais le plus incroyable reste à venir . Après 45 mns de combat ((bras et épaule tétanisés, canne cassée à l'échouage du poisson ) j'ai avec l'aide de mes compagnons pris un silure que je pensais monstrueux . En fait le plus long combat de ma vie de pêcheur je l'ai fait avec un silure de 24 kg . Il faut savoir que le record du Caura qui est celui du Vénézuéla est de 270 kg ! Avis aux amateurs d'émotions fortes.
A éviter absolument: les raies géantes à la piqûre insoutenable et nécrosante. C'est la
seule souffrance à laquelle un indien ne peut résister.

Le Matériel : Canne à silure puissance 6 lbs, moulinet Nautile, fil 60/100.


Leurres :
Rapala 18 cms bavette plastique et acier. bleu de préférence. Poisson L'incontournable Payara: (hydrolicus scombéroides) représente l'une des densités les plus importantes du fleuve . Ce n'est pas sa nageoire adipeuse qui en fait sa caractéristique principale, mais ces deux canines véritable poignard de près de 4 cm de long. Situées sur le maxillaire inférieur elles s'intègrent parfaitement dans deux cavités situées dans le maxillaire supérieur. Ces deux cavités ont deux fonctions : elles protègent les deux canines et servent d'affûteur aux deux dents les rendant coupantes comme des rasoirs. Il n'est pas question de libérer un triple voir deux d'un tel piège, nos pinces à clamper nous ont été très utiles pour pratiquer le no-kill.

 

Les piranhas: aux yeux rouges (caribes rogo pour les indiens, serrasalmus notatus pour la faculté) sont présents dans toutes les parties calmes du fleuve. Leur pêche est très amusante mais vite lassante. Chaque prise est vite tuée dans la pirogue, laisser un piranhas vivant dans une embarcation est très dangereux, sa morsure est immédiate et les chairs sectionnées instantanément. Nous avons utilisé nos piranhas morts pour pêcher le silure la nuit. Car la nuit , l'Amazonie c'est encore plus magique.

Le morocoto : ( colossoma brachypomum) la chair la plus extraordinaire du fleuve. Un goût de langouste pour un poisson qui se nourrit de fleurs. Peut-être le moins combatif mais quel délice!

 

La sardinata : présente en grande quantité dans le fleuve mais très difficile à pêcher. Le poisson de Philippe est le seul spécimen pris pendant le séjour.Sa particularité :Ses écailles ventrales qui se rejoignent et se croisent, Formant un véritable rasoir sur toute la longueur du poisson.

 

Les silures : ou poissons-chats sont représentés par 21 familles et 51 espèces. Le plus extraordinaire et le plus beau c'est le bagre cajaro aux nageoires roses (phractocephanus hemiliopterus), le méchant c'est le bagre guitare(pterodoras sp), le plus gros c'est le bagre lau-lau (brachyplatystoma vallianti) Il faut prononcer lao-lao. Contrairement à nos silures européens ils se pêchent dans le plus fort des courants les plus violents .Leurs énormes nageoires latérales sont utilisées comme une ancre entre deux rochers mettant le silure en position d'affût, bondissant avec furie sur les proies de passage. Pour l'instant compte tenu des conditions de pêche nous n'avons pas trouvé la solution pour capturer les plus grands.



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